Rouge de Zinc
Dans
mes mains des pierres ont écorché le
temps
dans
ma tête des pierres ont scellé le geste
dans
mes yeux des pierres ont enseveli les rêves
dans
ma bouche des pierres ont étouffé les mots
et
par la gorge étranglée du cri retenu
les pieds ensevelis dans l'ombre des désirs
mon
regard s’est perdu dans la forêt des jours
Dans
l’encre de rêves échoués sur mes nuits
dans
le sang de vents écartelés sur vos jours
dans
le fiel de mots pourris des haines communes
dans
le lait aigre de toutes les jalousies inépuisées
et
par l’oreille crevée d’un grand trait de silence
mon regard s'est perdu dans la forêt des jours
les mains liées au plomb des souvenirs
mon regard s'est perdu dans la forêt des jours.