Ocres Bleus
vendredi 30 novembre 2018
Bleu d'Ocre Clair
Il faut bien que j'écrive
avant que bientôt tout s'efface
Le temps reprend peu à peu
tout ce que la vie a donné
tout ce qu'on lui a pris
Bien sûr on repartira
les mains vides
la tête dépossédée
de toutes ses constructions
Que devient le souvenir
quand le corps
peu à peu se dissout
La vie est donc un rêve
comme un jet de pierre qui monte
Le temps reprend peu à peu
tout ce que la vie a donné
tout ce qu'on lui a pris
Bien sûr on repartira
les mains vides
la tête dépossédée
de toutes ses constructions
Que devient le souvenir
quand le corps
peu à peu se dissout
La vie est donc un rêve
comme un jet de pierre qui monte
s'étire vers la lumière
et retombe au sol
dans un simple bruit mat
Il faut bien que j'écrive
et retombe au sol
dans un simple bruit mat
Il faut bien que j'écrive
mercredi 14 novembre 2018
Ondes bleues
C’est dans l’ordre des choses
si je perds la mémoire.
C’est dans l’ordre des choses
à l’étal des siècles
poètes inconnus.
Chansons et rêves consumés
clos à l’urne du passé.
Un silence de pierre
dans la bouche des morts
a remplacé l’aile du verbe
et son ombre portée
sur le rêve inexpliqué.
Mystère de la voix arrêtée
et sans cesse reprise
sans cesse répétée,
oubliée et reprise.
C’est dans l’ordre des choses
si je perds la mémoire.
Rouge de Zinc
Dans
mes mains des pierres ont écorché le
temps
dans
ma tête des pierres ont scellé le geste
dans
mes yeux des pierres ont enseveli les rêves
dans
ma bouche des pierres ont étouffé les mots
et
par la gorge étranglée du cri retenu
les pieds ensevelis dans l'ombre des désirs
mon
regard s’est perdu dans la forêt des jours
Dans
l’encre de rêves échoués sur mes nuits
dans
le sang de vents écartelés sur vos jours
dans
le fiel de mots pourris des haines communes
dans
le lait aigre de toutes les jalousies inépuisées
et
par l’oreille crevée d’un grand trait de silence
mon regard s'est perdu dans la forêt des jours
les mains liées au plomb des souvenirs
mon regard s'est perdu dans la forêt des jours.
dimanche 11 novembre 2018
Ocres Verts
Il y a un trou dans mon
ombre déchirée
par où j’entre dans ma nuit
les yeux ouverts à deux
battants
sur le silence têtu d’un
présent qui ne me dit rien.
Il y a un trou dans ma
mémoire abusée
par où filtrent les
mensonges
des jours illuminés de
cruautés
sur le silence voulu d’un
passé qui ne veut qu’oublier.
Il y a un trou dans mon
corps
par où s’écoulent mes
dernières volontés
pantelantes, épuisées
sur le vacarme d’un futur
qui refuse de se regarder.
Feux de Sables
Mes ailes sont plus grandes
Mes ailes sont plus lourdes
Je m’endors sur la hampe des vents
arraché aux branches de mes rêves
dans l’écume cristalline des roches natives
dans la gangue engourdie de roches fossiles
sous des reflets de ciels sanglants
sous des éclats de ciels mourants.
J’arrive, m’en allant
lentement.Ondée
Je vais nu sur la trace de pierres
dures et brûlantes comme un sentier d’enfer
Je vais nu à la face de vents
amers et crus sur le tranchant des jours
Je vais nu dans la marée montante d’un temps
où je cherche mes pas
brassé comme la pâte d’un pain pour demain
et dans mon poing serrée une graine levain
Je vais nu dans le sillage des pierres
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